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Sept plaintes pour esclavage moderne ont été déposées par des domestiques d’un membre de la famille royale d’Arabie Saoudite. Ces femmes, pour la plupart philippines, décrivent des conditions de vie d’un autre âge.

L’immeuble, magnifique, est orné de sculptures majestueuses. Le cadre, juste en face du Jardin d’acclimatation entre Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et Paris (XVI e), est un des plus huppés du pays. Mais les conditions de vie des domestiques qui travaillaient dans ce décor de rêve étaient épouvantables. C’est en tout cas ce qui ressort des témoignages d’employées du prince Faïsal Bin Turki Bin Abdallah Al Saud. Cet homme de 44 ans, membre de la famille royale saoudienne, est visé par sept plaintes pour esclavage moderne, a confirmé au « Parisien » le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

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« Elles mangent entre deux coups de sonnette et doivent abandonner leurs restes sur-le-champ quand on fait appel à elles. Parfois, pendant la sieste, elles parviennent à s’échapper jusqu’au Monoprix. La première fois qu’on les rencontre, ce qui est frappant, c’est qu’elles ont faim. Elles pleurent parce qu’elles ont faim. »

Selon la même source, dès l’âge de 4 ans, l’enfant du prince a le droit de cracher au visage des domestiques. « Elles n’ont aucun droit. Si l’enfant veut manger sept glaces de suite, elles ne peuvent pas refuser. Et s’il tombe malade, au mieux, elles se font engueuler. » Ce rapport esclave/enfant a marqué également Sylvie O’Dy, présidente du Comité contre l’esclavage moderne : « Il est arrivé que des gens, choqués, appellent les secours car des enfants tapaient leur jeune domestique dans un supermarché. »

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Le Parisien

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