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Le 13 novembre 2015, Fred a passé deux heures dans la fosse du Bataclan. Deux heures “dans le sang d’un autre”. Au fil des mois qui ont suivi, ce graphiste de 55 ans a tout perdu de sa vie d’avant. Déclaré inapte, il a perdu son travail, sa maison, puis sa compagne. Depuis, grâce à 50 000 euros de provision du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres Infractions (FGTI), et à une allocation handicap, il parvient tout juste à payer son loyer. Pour le reste il attend toujours, près de six ans après, son indemnisation définitive. “Ils nous disent par courrier : ‘On vous répond dans les plus brefs délais’, mais ils ne se rendent pas compte que pour eux, un mois, ce n’est pas grand-chose. Pour moi, c’est énorme, c’est un mois de plus d’angoisse à me demander de quoi va être fait mon futur”, raconte Fred.

Une attente d’autant plus longue qu’il faut, tout au long de la procédure, prouver les dommages commis par les attentats, expertises et papiers à l’appui. “Le fonds de garantie fonctionne comme un assureur, explique Fred. Donc il doit d’abord établir la preuve qu’il y a eu des conséquences. Cela nous met dans une position de comptable du désastre qu’a été notre vie.” Une procédure qui peut prendre du temps. Après plusieurs années d’attente, Fred a reçu récemment une offre du FGTI pour son indemnisation. Une proposition qu’il considère trop basse, et qu’il a donc contestée.

Parfois, on a l’impression qu’avec le Fonds de garantie, on est coupables et pas victimes.Une victime du 13-Novembre

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FranceInfo

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