Fdesouche

Editorial du Monde sur l’assassinat d’une policière à Rambouillet par un Tunisien et le lien fait entre terrorisme et immigration par Marine Le Pen, suivie par plusieurs responsables de la droite.  Cette «instrumentalisation à des fins électorales est un jeu dangereux».

[…] Jusqu’à une date récente, une forme d’union nationale a également servi de bouclier face au terrorisme. Attentat après attentat, l’usure cependant s’installe, et ce qui s’est passé vendredi n’incite guère à l’optimisme. A peine le meurtre commis, Marine Le Pen, qui prône une « législation de guerre » face à l’« islamisme », a lancé l’offensive. La présidente du Rassemblement national a dénoncé le « laxisme » du gouvernement, puis réclamé l’arrêt de la régularisation des clandestins en pointant le fait que le meurtrier, entré clandestinement sur le territoire français, avait été régularisé quelques années plus tard.

Le sujet du terrorisme est cependant trop sérieux pour souffrir du poison de la démagogie ou servir des intérêts purement électoralistes. La question migratoire est celle qui permet de faire la jonction entre l’électorat de droite et celui d’extrême droite. A chaque échéance électorale, elle est instrumentalisée par les deux parties avec pour seul effet de chauffer à blanc l’opinion publique et de la cliver fortement. Par les temps qui courent, cela s’appelle jouer avec le feu. 

Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux