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Dans certaines barres d’immeuble du quartier nantais, où le trafic a connu une recrudescence ces derniers mois, la violence fait partie du quotidien. Depuis la mort d’un lycéen de 15 ans, les habitants vivent terrés mais décidés à ne pas abandonner le terrain aux dealers.

Sur le téléphone de Mélanie (1) défilent pêle-mêle des photos de ses enfants jouant dans le salon et celles d’un adolescent gisant dans son sang au pied de la tour, juste de l’autre côté de la fenêtre. Deux images. Deux réalités. Un bâtiment : le 12 de la rue Edmond-Bertreux. Onze étages, 36 appartements et autant de foyers, de familles et de vies intimes. Depuis quelques mois, dans ce quartier populaire des Dervallières à Nantes, les habitants ont appris à vivre avec, ou malgré, la violence latente, les dealers qui tiennent le hall de l’immeuble et les balles qui criblent les murs à intervalles réguliers. Le 11 janvier, elles ont atteint un lycéen de 15 ans, décédé deux jours plus tard, celui qu’a photographié et filmé Mélanie, par réflexe. La jeune femme était chez elle avec ses enfants en bas âge. «Quand on a entendu les coups de feu, on s’est cachés dans le placard. J’ai regardé ensuite dehors, le gamin était par terre. Il y avait du sang partout, se remémore la locataire. (…)

Libération

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