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Le drame n’était vraiment pas loin. Samedi 13 mars 2021, un jeune garçon de 16 ans a failli trouver la mort lors d’une bagarre, sur un terrain de sport à Ploumagoar. 

Son agresseur, un jeune adolescent de 13 ans, déjà bien connu des services de police, est originaire du quartier de Castel-Pic à Guingamp. […]

La jeune fille raconte : « Tout a démarré sur le réseau social Snapchat. Un élève de mon collège de Guingamp a commencé à nous insulter, moi et mon petit ami, sans raison. C’est un élève qui est déjà connu pour son agressivité, malgré son jeune âge. Il n’a que 13 ans »

Pour tenter de mettre fin à ce conflit et s’expliquer, les ados se donnent rendez-vous sur un terrain de sport à Ploumagoar samedi 13 mars. La jeune fille vient avec son petit ami et sa meilleure amie. 

Le jeune collégien de 13 ans, lui, est venu « bien accompagné », avec sa bande : « Il est arrivé avec 15 jeunes plus âgés, qui venaient des quartiers de Castel Pic et de Roudourou. Clairement, ils n’étaient pas venus pour parler mais bien pour se battre. Le collégien avait deux couteaux sur lui. Ils avaient tous bu de l’alcool et fumé du cannabis », explique la jeune fille, encore très choquée.

Très vite, le collégien agresse le lycéen, lui porte un coup dans les parties génitales, avant de l’étouffer en lui serrant la gorge avec le bras.

Malgré les cris d’effroi de la petite amie de la victime, l’agresseur ne relâche pas sa prise. […] 

La victime reste gisante, au sol, immobile, tandis que ses agresseurs prennent « courageusement » la fuite, le laissant là, presque sans vie, ne respirant plus.

C’est sa petite amie qui va lui sauver la vie, en lui prodiguant un massage cardiaque, ainsi qu’un bouche-à-bouche.

Les pompiers, arrivés très vite sur les lieux, prennent en charge le jeune blessé, qu’ils parviennent à réanimer. Leurs mots sont très clairs : « Dix secondes de plus sans oxygène et il était mort », disent-ils à la jeune fille, forcément traumatisée par les faits.

Son petit ami a dû être transporté à l’hôpital de Guingamp. Il a obtenu dix jours d’ITT.

Depuis, la jeune fille ne peut plus retourner dans son collège de Guingamp. L’agresseur, lui, continue de fanfaronner sur les réseaux sociaux : « On l’a bien fumé ton copain », a-t-il écrit sur Snapchat après l’agression. Il est toujours en liberté et scolarisé.

« On a l’impression de ne pas être protégés par la justice ! »

La maman de la jeune adolescente, ne cache pas sa colère : « J’ai été obligée de déscolariser ma fille, car elle a reçu des menaces de représailles de la part de l’agresseur. Lui, pendant ce temps, a pu retourner tranquillement au collège et continue de se vanter d’avoir failli tuer le petit ami de ma fille. C’est le monde à l’envers », regrette la mère de famille, qui craint que l’agresseur, étant mineur, n’écope pas d’une peine très lourde, si jamais il est condamné.

« Nous sommes installées dans la région de Guingamp depuis six mois. Nous avons vécu dans de plus grandes villes avant, sans jamais avoir de souci particulier. Nous pensions que ce serait tranquille ici, on s’est trompé visiblement. On a l’impression de ne pas être protégés par la justice. Il n’y a aucune sanction pour les jeunes délinquants, » conclut-elle avec amertume.[…]

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