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Respecter l’autre, le consentement, son propre corps, ne pas se limiter à des jouets ou des métiers “de garçon” ou “de fille”… Autant de thématiques éducatives qui doivent beaucoup au combat féministe. Journaliste indépendante et mère de trois enfants, Lucile Bellan publie un “Petit traité d’éducation féministe”.

1. Garder à l’esprit qu’il n’est jamais trop tôt

Ça commence par le choix de vêtements genrés dès la naissance, idéalement on dégenre un maximum. (…) Commencer dès le départ que le modèle de la famille dans laquelle il grandit n’est pas le seul ni le meilleur modèle, qu’il y a plein de modèles … Il va être plus à l’aise avec l’idée que le monde est riche, et les modèles multiples. Il y aura une curiosité naturelle pour les modèles différents.

2 – Ne pas avoir peur d’aborder la question du consentement

On ne force pas son enfant, s’il ne veut pas, à embrasser les adultes pour leur dire bonjour. (…) Dans la question du consentement, il y a aussi tout simplement apprendre assez tôt à son enfant à se nettoyer seul, à ne pas être dépendant d’un adulte pour tout ce qui concerne son corps.

3. Laisser son enfant choisir comment s’habiller

La question du genre, ça commence avec les pyjamas dès la naissance, et après on se rend compte que c’est un tunnel, où on finit par acheter des chaussures ou des vêtements au rayon fille ou garçon toute sa vie ! Un carcan inconscient qui peut finir par devenir pesant pour certains enfants ou adultes. (…)

4 – Leur faire découvrir autre chose que ce que tout le monde regarde

(…) C’est plus facile de mettre son enfant devant Peppa Pig, parce que tous les enfants regardent Peppa Pig. (…) Il y a des choses sur Netflix aussi qui sont très intéressantes, et qui proposent par exemple des modèles de familles différentes comme Les As de la Jungle : (…) Mais il y a des animaux qui s’adoptent entre espèces ! Ils montrent qu’on peut construire une famille de façon différente, que la famille c’est pas forcément un truc de sang (…)

5 – Expliquer comment fonctionne (tout) son corps et celui de l’autre

(…) Avec l’apprentissage de l’hygiène et du consentement : naturellement, on en arrive à mettre des mots précis sur des choses et sur des parties du corps. Cela évite de mettre des espèces de mots enfantins qui ne veulent rien dire (…)

France inter

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