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1 mars 2021

Meurtre d’Eva Bourseau : la justice propose une «demi»-indemnisation aux parents de la victime

Les parents de cette jeune femme tuée en 2015 à Toulouse par deux étudiants qui avaient plongé son corps dans un bain d’acide se voient opposer «une faute» de leur fille qui réduirait de moitié leur indemnisation. Décision le 15 avril.

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« Il leur est insupportable d’entendre dire que leur fille, dont le corps a été plongé dans un bain d’acide, serait en partie responsable de ce qui lui est arrivé, explique leur avocate Me Tiffany Dhuiège. Et ce d’autant que sa soi-disant faute, qui motiverait la diminution de leur indemnité, est fondée sur des motifs erronés », avance-t-elle. Pan méconnu des affaires criminelles, l’indemnisation des victimes ou de leurs ayants droit est un long processus parallèle à la procédure pénale qui vient souvent en accroître la pénibilité.

En l’occurrence, à l’issue du procès des deux meurtriers de leur fille, fin 2018, les parents d’Eva Bourseau se sont vus accorder 80000 euros de dommages et intérêts chacun par la cour d’assises de Haute-Garonne. En réalité, ces sommes décidées par des juges — que les condamnés ne peuvent en général pas payer — ne sont jamais intégralement versées, mais évaluées par le Fonds de garantie des victimes, en charge de l’indemnisation des victimes, et appréciées par une Civi, juridiction spécialisée qui en fixe in fine le montant.

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L’article dans son intégralité sur Le Parisien


12 février 2021

Le Fonds de garantie refuse d’indemniser à 100 % les parents d’Eva Bourseau, morte et jetée dans un bain d’acide en août 2015, à Toulouse. Incompréhensible pour son père.

Ceux qui ont croisé cette jolie étudiante de 23 ans parlent de ses yeux bleus, de sa joie de vivre, de cette personnalité attachante.

(…) Deux garçons qui à force de consommation de drogues multiples ont fini par tuer la jeune femme à coups de poing américain et de pied-de-biche. (…) Dans un deuxième temps, les deux garçons inspirés par la série « Breaking bad » ont tenté de dissoudre le corps d’Éva dans de l’acide.

Depuis les condamnations à 30 et 25 ans de réclusion criminelle des deux hommes, Taha Mrani Alaoui, 27 ans, et Zakariya Banouni, 24 ans, qui ont reconnu les faits, la famille d’Éva Bourseau cherche à se reconstruire. Pas simple quand on a perdu sa fille unique dans de telles circonstances. Et que l’on doit affronter une autre étape, celle de l’indemnisation.

Lors de son audience civile, la cour d’assises a accordé 40 000 € à chaque parent. Somme que le Fonds de garantie refuse d’assumer. (…)

« Après tout ce que nous avons vécu au procès, il nous explique qu’Eva vendait de la drogue, que c’est à cause de cela qu’elle est morte. C’est ignoble, indigne », se désole Christophe Bourseau, le père de la jeune femme bien décidé à obtenir gain de cause. « L’argent ne nous rendra pas ma fille et ne nous consolera pas. Mais Éva reste une victime. Les arguments avancés sont honteux ». (…)

La Dépêche

Merci à René

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