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De plus en plus de municipalités utilisent les bouchons comme un moyen de promouvoir des circulations plus douces, explique le professeur Nicolas Chiabaut dans ce nouvel épisode de l’Abécédaire de la ville en « E » comme « Embouteillages ».

A Paris, la fermeture des voies sur berges, décidée par la maire Anne Hidalgo, est régulièrement dénoncée par ses opposants. Et dans toutes les grandes villes, la guerre vélo-voiture a été l’un des thèmes centraux des dernières municipales, qui a pesé lourd dans le changement de majorité à Lyon ou à Annecy, par exemple.

Pendant des années, les exploitants de réseaux routiers se sont ingéniés à fluidifier la circulation automobile en milieu urbain en augmentant le nombre de voies ou en créant de nouvelles infrastructures routières. Non seulement ces mesures se sont traduites par une place encore plus importante laissée à la voiture, mais en plus elles ont échoué à diminuer la congestion : en 2019, un automobiliste parisien passait ainsi en moyenne 163 heures par an dans les bouchons. […]

Les recherches conduites ces dernières années ont montré que les bouchons, en décourageant les automobilistes, pouvaient contribuer à cet objectif. Certaines villes en France et à l’étranger l’ont bien compris et s’en servent comme d’une arme puissante pour inciter au report sur les autres modes de transport. […]

Le Monde

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