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Le collectif, qui compte 18.000 adhérents, multiplie les coups d’éclat : occupation d’une école abandonnée par des centaines d’exilés, installation d’une légion de tentes place de la République… Ses actions polémiques suscitent la colère des autorités.

«Cette association, ce qu’elle veut, c’est mettre l’État en difficulté.» Cette source administrative a du mal à l’admettre, mais Utopia 56 fait office de «poil à gratter» dans la gestion des flux migratoires en France. Inconnue du grand public, l’association pro-migrants, née des images de la mort du petit Aylan en 2015, s’illustre pourtant régulièrement à la une des médias, et ce, dans l’ombre des réfugiés qu’elle prétend protéger.

Son dernier fait d’armes ? L’occupation par plus de deux cents exilés, dimanche 24 janvier, d’une école abandonnée du 16e arrondissement de Paris. Face à la colère des riverains, les autorités ont ouvert deux gymnases afin de les y accueillir.  […] «Ce n’est pas normal que la France, un des pays les plus riches du monde, où il existe suffisamment de logements chauffés, n’abrite pas tout le monde», déplore Yann Manzi, cofondateur de l’association controversée. En cinq ans, les capacités d’hébergement en France ont pourtant doublé, passant de 55.000 places à 107.000. […]

Le père de famille breton, qui s’est lancé avec son fils début 2016, après avoir aidé durant trois semaines l’association Salam dans la jungle de Calais, pointe du doigt une volonté politique : «On ne les héberge pas car ça fait des années qu’on a une forte montée du nationalisme, avec un électorat d’extrême-droite qui contraint les politiques à considérer négativement les exilés. Personnellement, je les considère comme une chance, une richesse. Il faut cesser d’agiter le chiffon brun du nationalisme.» […]

Le Figaro

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