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C’est une première remontée de terrain qui donne un gros coup à la charte des principes de l’islam, signée en grande pompe à l’Elysée il y a une semaine. Le président du Conseil des mosquées du Rhône (CMR), Kamel Kabtane,  et le porte-parole du Conseil théologique des imams du Rhône (CTIR), Azzedine Gaci,  cosignent un communiqué pour dire à quel point ils ne se retrouvent pas dans le texte rédigé par le Conseil français du culte musulman (CFCM).

[…]  «Les musulmans de France sont des citoyens français. Ils sont tenus de respecter strictement les lois de leur pays et les valeurs de la République. Les imams doivent le rappeler souvent et à chaque fois qu’ils le jugent nécessaire, mais l’inscription de ce point dans la charte ne ferait que créer un climat de suspicion généralisée et de repli sur soi.» La charte insisterait aussi trop sur le «comportement anecdotique» d’une «minorité de musulmans en France», à savoir «les interprétations réductives, les projections machistes», ainsi que «certaines pratiques qui relèvent plus de la tradition que de la religion» auxquelles les auteurs du communiqué assurent vouloir mettre fin. Mais ils interrogent : «Pourquoi alors le mettre en avant dans une charte destinée à rassembler les imams ?»

Enfin, le CMT et le CFCM s’indignent du fait que les opposants à la charte puissent être «pointés du doigt, voire même associés au radicalisme et exclus du conseil national des imams», même si cette dernière menace n’a pas été exprimée publiquement. Ils se disent «convaincus que seule une restructuration au niveau départemental, pourrait sortir l’islam de France de ce désordre qui l’anime depuis des décennies».

msn/Libération

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