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Depuis le début du mois de décembre, le climat social et politique s’est tendu en Nouvelle-Calédonie autour de la reprise de l’usine hydrométallurgique du Sud, après que le groupe brésilien Vale, qui détient 95 % des parts, a annoncé vouloir se retirer. Les tensions identitaires se sont ravivées. A l’approche du troisième référendum, des Calédoniens admettent « craindre de nouveaux Evénements » [1984], voire une «guerre civile ethnique».

Si plus de 3.000 emplois sont en jeu, cette vente revêt avant tout un caractère politique. Le « Caillou » détient 15 % des ressources mondiales de nickel et la nationalisation des ressources minières est étroitement liée au combat pour l’indépendance.

« Ce petit bout de paradis est devenu l’enfer le jour où, au pays du non-dit, les choses se sont dites.» selon Maxime.  […] Parmi nos lecteurs-témoins nombreux sont ceux qui regrettent cependant que la vente de l’usine Vale ait pris cette tournure politique. « Le rachat de l’usine n’est qu’un prétexte à une tentative de prise du pouvoir par la force des indépendantistes », lâche Hugo. « Il est parfaitement inconcevable que, sous couvert d’un processus de décolonisation, il soit permis qu’une ethnie porte atteinte à la liberté de circuler des autres, porte atteinte aux biens et aux personnes sans qu’il n’y ait de réaction de l’Etat », renchérit Madeleine. […]

Sur les dizaines de témoignages que 20 Minutes a reçus, plusieurs lecteurs rapportent une lourde scission entre le camp des loyalistes, favorables au maintien de l’archipel dans la République française, et celui des indépendantistes. Beaucoup déplorent une escalade des tensions qui met à mal le vivre ensemble et laisse une partie de la population de l’archipel sur le carreau. […]

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