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Stéphane avait 39 ans quand il a été assassiné le 13 novembre 2015. Cinq ans après, son père, Jean-Pierre Albertini, publie aux éditions Mareuil “Mourir au Bataclan”, un livre qui revient sur le deuil de sa famille et sur sa quête de justice.

“A l’époque, la justice n’était pas à la hauteur”, affirme-t-il samedi matin sur Europe 1. “Les assassins du 13-Novembre avaient tous un passé de délinquant, ils étaient tous fichés, suivis, avaient été interrogés. L’un d’eux était sous contrôle judiciaire. Et pourtant, ils étaient tous dans la nature.”

Dans son livre, Jean-Pierre Albertini dresse les comptes. D’un côté, 130 morts, 1.700 parties civiles, 300 avocats. De l’autre, 14 mises en examen et 6 mandats d’arrêt. “C’est un sentiment qui est venu après les assassinats. Un sentiment de grande fragilité, de grande faiblesse. On se sent tout petit face au monstre du terrorisme.” Un monstre “nourri par le djihadisme et par des forces extérieures, étrangères à la France. Et désormais par des forces intérieures”, ajoute-il. 

(…) “Face à une guerre, il faut des guerriers et tout le processus juridique, judiciaire et pénal qui va avec.”

(…) De cet attentat et de ceux qui l’ont suivi et précédé, une génération mutilée est née, regrette Jean-Pierre Albertini. “J’espère qu’elle va se relever, et relever le défi auquel nous sommes confrontés. Samuel Huntington a dit que l’on était en pleine guerre des civilisations. Je crains qu’il n’ait raison.”

Europe 1

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