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David Blanvillain, le gérant du supermarché Diagonal situé rue de Bressigny à Angers, a été passé à tabac, mardi 6 octobre, par trois jeunes. Son fils a aussi été roué de coups. L’insécurité du « Village Bressigny » est pointée du doigt par les commerçants qui demandent une action rapide de la municipalité.

Il est presque 4 h du matin, ce mardi 6 octobre 2020. David et son fils sont en train de décharger un camion de marchandises. Là, ils entendent taper au rideau métallique du magasin. « J’étais sur le pas de la porte lorsque j’ai entendu ce bruit. Le jeune était déjà presque parti lorsque je lui ai juste fait la réflexion de ne pas taper. Il est aussitôt revenu, menaçant. Mon fils s’est alors approché de nous. On voyait que le jeune avait les yeux rouges et qu’il était fortement alcoolisé » , raconte-t-il.

Énervé, le jeune tente de mettre un coup de poing au commerçant. Ce dernier réussit à l’esquiver.  Et là, il s’en prend à mon fils en lui donnant un coup. Nous tentons de le maîtriser, sans succès. Mon fils a réussi à lui mettre un violent coup pour le calmer. Il s’est relevé, puis il est parti. 

(…)

 Après avoir tenté de m’identifier en questionnant le livreur, l’un des trois hommes va se diriger vers moi et me mettre un violent coup au visage. Et là, c’est un déferlement de violence. Je suis au sol, je reçois des coups dans le ventre, à la tête, partout sur le corps. Mon fils voit la scène et tente de s’interposer. Il est projeté au sol et reçoit aussi de violents coups. J’ai vraiment cru que j’allais mourir. 

La scène a-t-elle été filmée par la caméra de vidéosurveillance située juste devant le supermarché ? « Et bien non ! Elle était tournée dans la mauvaise direction. Et il n’y avait personne derrière cette caméra au moment de l’agression. À quoi ça sert alors d’avoir un système comme celui-là si on ne met pas les moyens derrière ? » , demande le commerçant.

(…)

« C’est fatigant ! On passe notre temps à rassurer nos clients qui se plaignent de se faire racketter au distributeur, de devoir enjamber des personnes écroulées sur le trottoir » , témoigne Marc Charbonnier, boucher-charcutier et président du bureau des commerçants.

Ouest-France

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