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Il régnait encore, jusqu’à récemment, « une ambiance de village » aux environs de la place Guérin, quartier populaire de Brest. Alain* contemple, l’air perplexe, ce qu’il est advenu de « son » quartier.

Ici et là, des petits groupes, composés de jeunes principalement, tournent et vont, une bouteille à la main, montant le volume de leur enceinte portative. Des garçons pour la plupart arrivés récemment à Brest, souvent mineurs isolés sans papiers ni repères et qui, ces derniers temps, ont la fâcheuse tendance de « faire parler d’eux dans le mauvais sens. Mais ils s’en foutent complètement. Ces jeunes sont sans repère de violence et la plupart du temps alcoolisés et/ou défoncés (…)

 « Il y a toujours eu ici un temps pour l’école, un temps pour les boulistes et un temps pour la fête ». Aujourd’hui, « les boulistes sont relégués en haut de la place » et le parc de jeux pour enfants est « plus souvent occupé par des gars fumant un joint ou tapant de la coke sur le tourniquet »…

Vols, agressions, bagarres générales, dégradations en tous genres et rodéos urbains, sur fond de consommation d’alcool et de stups en tous genres (du cannabis jusqu’au crack), rythment ainsi le quotidien de la place. « Jusqu’à 6 h du matin ».

 « La police est impuissante. Et certains qui ne veulent pas de flics dans le quartier – comme les Antifas de l’Avenir mais ils ne sont pas les seuls – laissent pourrir la situation ».  Le résultat ? « Des discours nauséabonds » qui « commencent à se faire entendre », selon Élise*, qui constate « une montée du racisme ». « La situation est telle que certains en sont carrément à envisager de monter une milice… », embraye François*.

* Prénoms d’emprunt

Le télégramme

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