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En réaction aux informations selon lesquelles les autorités malaisiennes envisagent de renvoyer en exil sur des eaux libres dangereuses 269 Rohingyas qui avaient accosté sur l’île de Langkawi, Anna Shea, chercheuse sur les personnes réfugiées et migrantes à Amnesty International, a déclaré :

« Il est odieux de laisser penser que vous alliez permettre à des centaines de personnes de se réfugier en Malaisie après un périple mortel, pour les contraindre ensuite à revivre leur épreuve. Ces personnes avaient déjà dérivé en mer pendant des mois sans aucun endroit où accoster – comment la Malaisie peut-elle les renvoyer de force vers cette situation qui met leur vie en danger ?

« Les autorités malaisiennes elles-mêmes ont reconnu qu’au moins une personne sur le bateau n’avait pas survécu et que la plupart de celles qui ont accosté pouvaient à peine marcher. C’est une situation sans précédent et dangereuse. La communauté internationale ne saurait l’accepter.

« Non seulement une telle démarche violerait les principes les plus fondamentaux du droit international et, si le navire parvenait ensuite à accoster dans un autre pays de manière irrégulière, elle pourrait entrer en contradiction avec la législation malaisienne qui interdit le trafic illicite de migrants.

« Le gouvernement a fait ce qui était correct et humain lorsqu’il a autorisé des centaines de femmes et d’hommes passagers d’un autre bateau à débarquer début juin. Au lieu de proférer des menaces contre des personnes désespérées, la Malaisie devrait résoudre cette question avec ses partenaires régionaux dans le cadre d’un dialogue par le biais du Processus de Bali, conçu pour protéger les personnes contre les méfaits de la traite d’êtres humains. La nouvelle du jour est un coup dur, qui montre à quel point il est urgent de trouver une solution au niveau régional. »

[…]

Le communiqué de presse dans son intégralité sur Amnesty International 

 

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