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« La police nous a trouvés chez nous, nous a lié les mains et a battu mon mari. Ils ne nous ont pas autorisés à prendre quoi que ce soit avec nous, pas même nos vêtements. Notre bétail a été laissé là-bas », raconte-t-elle. « Ils nous ont fait traverser le fleuve vers le Sénégal sans rien. »

Il y a 30 ans, Mariame, ainsi que des dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens, a été violemment expulsée au cours de ce que les survivants qualifient de « génocide ».

Plus de 14 000 personnes vivent aujourd’hui dans des camps de réfugiés poussiéreux près du Sénégal, le fleuve qui sépare les deux pays, à quelques kilomètres à peine de leurs anciens foyers. Ils sont à peu près autant à vivre au Mali.

Peu après son indépendance, la Mauritanie s’est lancée dans des politiques agressives d’« arabisation », assurant la suprématie raciale d’une petite élite arabo-berbère au détriment d’une population noire largement majoritaire, dont beaucoup ont été expulsés en 1989.

Dans la vallée luxuriante qui borde le fleuve Sénégal, une oasis dans cette nation majoritairement désertique, les forces de sécurité ont pillé et incendié de centaines de villages, chassant de leurs terres de pauvres éleveurs peuls et les faisant embarquer sur des bateaux en direction de l’autre rive du fleuve en plein milieu de la nuit.

Cet exode forcé est commémoré le 28 novembre, une journée qui marque également l’indépendance de la Mauritanie vis-à-vis de la France.
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« Nous sommes musulmans, nous n’avons rien contre l’arabe. Mais en Mauritanie, ils utilisent l’arabe pour nous dominer »

– Moustapha Toure, réfugié

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Middle East Eye

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