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Le fléau dure depuis des années et s’aggrave au point que les médias parlent d’épidémie. Les chiffres sont inquiétants, comme l’âge des victimes et des agresseurs, des hommes jeunes, voire des adolescents.

Un coup d’œil par hasard ces derniers jours sur l’application de voisinage Nextdoor, où l’on s’échange les adresses de serruriers ou les conseils sur les écoles publiques du coin. Et puis ce message, datant de la veille, le 24 octobre : « Je viens d’apprendre que deux personnes ont été victimes d’une attaque au couteau ce matin à Kingsbury [nord-ouest de Londres]. J’espère qu’ils sont OK. Prenez soin de vous. » Une seule réaction d’abonné sur l’application : un laconique « Les temps sont durs».

On vérifie : le journal local confirme l’information. L’incident semble avoir eu lieu vers 10 heures, pas loin de la station de métro Kingsbury, mais l’article en ligne ne donne pas davantage de précisions. Il faisait un temps britannique ce matin-là, frais et pluvieux, dans cette banlieue typique de la classe moyenne, dont une forte proportion de familles d’origine indo-pakistanaise. A quelques rues de là, plus à l’ouest, dans un autre quartier résidentiel d’apparence paisible, un homme de 21 ans a été poignardé mi-juillet dans un jardin public. Deux adolescents du coin, 16 et 18 ans, ont été arrêtés dans la foulée.

Les chiffres sont inquiétants, tout comme l’âge des victimes et des criminels : pour l’essentiel, des garçons, adolescents ou de jeunes adultes. Dans un récent rapport (juillet 2019), l’Office national des statistiques comptabilise 47 000 agressions au couteau en Angleterre et au Pays de Galles dont 14 800 pour la seule agglomération de Londres sur les douze mois s’étant achevés en mars, au plus haut depuis que les chiffres sont collectés, en 2011. […]

Le Monde

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