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[…] Le colonialisme recourait à de nombreuses idées pour justifier la domination d’autres peuples, et l’un des plus durables était le mythe entourant les races obèses et les races dites inférieures. Sabrina Strings est professeur adjointe de sociologie à l’Université de Californie, Irvine, et auteur de “La peur du corps noir : Les origines raciales de la phobie de l’obésité”. Selon elle, les écrivains, les journalistes et les commentateurs de l’époque coloniale assimilaient les colonies avec sauvagerie, paresse et faiblesse morale. […]

Selon l’historien américain Christopher E. Forth, le moment charnière du sentiment anti-obésité a été encore plus tôt – à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle – alors que la passion pour les corps plus grands était de plus en plus liée à des désirs et plaisirs non civilisés. Les écrivains de la Grande-Bretagne et de la France impériales considéraient que les cultures non occidentales “admiraient de façon perverse ce qu’ils pensaient que tout Européen qui se respectait lui-même rejetterait comme étant malsain, peu attrayant et franchement dégoûtant“, dit Forth. […]

BBC

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