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Devant la gare d’Épernay des vendangeurs, originaires d’Afrique subsaharienne, passent la nuit sur place à même le sol avant d’aller travailler dans les vignes, souvent au noir.

En se rapprochant, on aperçoit leurs sacs remplis d’affaires à leurs pieds et surtout quelques morceaux de cartons sur lesquels ils se prélassent. Cette nuit, ce sera leur matelas. Bienvenue dans le monde de ces travailleurs précaires, venus gagner quelques deniers en prêtant leurs brans pour les vendanges au profit d’employeurs peu regardant sur leur situation.

Dans le petit groupe, on rencontre Jamal, le seul à parler anglais. Il est originaire du Soudan. “On vient d’un peu partout mais comme on partage la même langue, l’arabe, on reste ensemble”, lance-t-il dans un grand sourire.

Pour cet habitué des vendanges, la journée est balisée : “Le matin, on attend que des employeurs viennent nous chercher. Le lieu est connu, ils savent qu’on est là, devant la gare. On ne voit pas les policiers, ils savent qu’on est là deux semaines tous les ans et on se tient tranquille, alors, ils ne disent rien“.

L’union de Reims

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