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Depuis deux semaines, la Cimade n’est plus présente au Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le plus important de France, en bordure de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

L’association qui vient en aide aux étrangers en situation irrégulière a fait valoir son droit de retrait après plusieurs incidents survenus le 9 juillet. Deux personnes sont ainsi montées sur le toit d’un bâtiment, une autre est montée sur une grille et a enroulé du fil barbelé autour de son cou tandis qu’une quatrième avait été placée à l’isolement après avoir, observé une grève de la faim plusieurs jours, puis avalé un coupe-ongles et des dominos.

« Nous ne pouvions plus mener à bien notre intervention », explique Claire Bloch, membre de la Cimade et présente au Mesnil-Amelot. « Il y a une augmentation des tentatives de suicide et des mutilations », appuie sa collègue Louise Lecaudey. Egalement membre de l’équipe, Marco Zanchetta impute cette dégradation à la « volonté du gouvernement d’enfermer plus et d’expulser plus, ce qui engendre du stress, de l’angoisse et des tensions ». L’allongement de la durée maximale de rétention – passée à quatre-vingt-dix jours en 2019 – serait notamment en cause. (…)

 

Le Monde

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