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08/06/2019

L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) l’a informé ce vendredi de l’acceptation de sa demande d’asile.
Neggzia, la mannequin iranienne qui a fui son pays où elle risque l’emprisonnement pour avoir posé dénudée sur des photographies, a obtenu ce vendredi le statut de réfugiée. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) l’a informé de l’acceptation de sa demande d’asile.

Je suis très heureuse. Je peux vivre, je peux avoir un travail, une maison et me concentrer sur ma carrière. Ça fait une heure que je suis assis par terre à remercier tous les Français qui m’ont aidée pour obtenir ce statut“, se réjouit Negzzia. “Elle a commencé à apprendre le français seule, au moyen de leçons gratuites sur Internet“, a ajouté son avocat, Me Sahand Saber précisant que sa cliente avait reçu plusieurs offres professionnelles.

Negzzia avait fui l’Iran en 2017 après avoir posée nue pour une série de photographies. En Iran, poser nue est passible de sévères punitions. La Ghast e Ershad (ou “police de la vertu” en persan) traque chaque personnalité du milieu de la mode qui transgresserait les règles. La jeune femme de 29 ans avait rejoint la France depuis la Turquie. Après plusieurs mois de galères, elle avait finalement trouvé un hébergement provisoire. […]

BFM


03/06/2019

Negin Ahm, alias Negzzia, 29 ans, est une mannequin iranienne qui posait pour des vêtements et des sous-vêtements dans son pays. En octobre 2017, elle a dû fuir l’Iran sous la pression et les menaces du gouvernement accusant les mannequins “de propager une culture anti-islamique“. Arrivée en France sans famille et sans argent, elle s’est retrouvée à la rue. Elle demande aujourd’hui l’asile.

Il y a encore quelques années, Negzzia faisait les couvertures de magazines de mode en Iran, son pays d’origine. Mais peu à peu, elle abandonne les vêtements pour les sous-vêtements. Une décision très mal vue dans un pays qui interdit l’exposition de sous-vêtements féminins dans les vitrines des magasins. Elle devient rapidement la cible du gouvernement iranien, qui traque les mannequins accusés de “propager une culture anti-islamique”, notamment sur les réseaux sociaux.

De nombreux photographes et mannequins sont arrêtés et jetés en prison. Mais Negzzia continue de travailler dans la clandestinité. Quelques photos particulièrement suggestives d’elle se sont retrouvées dans le collimateur du régime qui voulait la punir : la prison et le fouet l’attendaient. Mais Negzzia a réussi à s’échapper à temps, d’abord en Turquie, puis à Paris, où elle attend le statut de réfugié. Et en France, les choses ne se sont pas toujours bien passées pour elle, à tel point que pendant des mois, elle a dû s’adapter à des solutions extrêmes pour pouvoir dormir avec un toit au-dessus de sa tête.

Après avoir demandé le statut de réfugié, Negzzia s’est mise à la recherche d’un emploi dans le secteur de la mode : comme elle le raconte ce n’est pas facile et les propositions insanes se sont manifestées. Chantages, promesses en échange de sexe et offres d’emploi comme call-girl, refusées par la jeune fille parce que selon ses mots: “je ne suis pas à Paris pour devenir une prostituée“. […]

Il Gazzettino

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