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Selon une étude de l’Insee, en 2015, les biens et services « made in France » représentaient 81 % de la consommation des ménages. Entre 2005 et 2015, leur part a diminué de 2 points environ. C’est un recul deux fois plus important que dans le reste des pays développés.

Le Slip français, La Chemise française, Miel Bleu Blanc Ruche… Le « made in France » est à la mode et a même son salon chaque année en novembre à Paris. L’Insee s’est intéressé à l’importance de ce secteur dans une étude publiée ce mercredi [5 juin].Selon l’institut, en 2015, le « made in France » compris globalement – c’est-à-dire en tenant compte des biens et des services produits dans l’Hexagone – représentait 81 % de la consommation des ménages. Mais il a tendance à reculer. Entre 2005 et 2015, la part du « made in France » dans la consommation des Français a diminué de 2 points environ, ce qui est deux fois plus élevé que le recul enregistré par la moyenne des pays développés sur cette période. Cela fait plus de 25 milliards d’euros chaque année en moins pour le « made in France ».

Dans le cas des produits manufacturés, ce taux est bien moins élevé puisqu’il n’atteint que 36 % et même seulement 15 % dans le cas des produits hors alimentation. […]

Mais évidemment, tout dépend du type de consommation. Les services consommés par les ménages (coiffeur, transport, santé, restauration…) sont massivement produits sur le territoire français, à plus de 90 % en moyenne.

Chaque ménage consomme toutefois plus ou moins de biens et services ayant le tampon « fait en France », en fonction de l’âge de ses membres et de leur nombre, du revenu et du statut du chef de famille. Ainsi, les retraités et les cadres ont une consommation plus intensive en « made in France ». […]

« À l’inverse, les ouvriers et les agriculteurs allouent une plus grande part de leur budget aux denrées alimentaires et aux boissons, qui sont moins intenses en « made in France », expliquent les auteurs de l’étude. Les jeunes consomment moins de « made in France » que les personnes âgées. De même, plus le revenu disponible du ménage est faible, plus la consommation de biens et services produits dans l’Hexagone est faible.

[…] Au total, 13 % du contenu importé des produits consommés par les Français viennent de l’autre côté du Rhin tandis que 8 % viennent des Etats-Unis et 7 % de la Chine.

Les Échos

INSEE

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