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C’est apparemment une tendance lourde et les sondages donnent les deux plus grands groupes, les conservateurs et des socialistes, en très nette perte de vitesse. Il s’agit de groupes poids lourds qui à eux deux ont compté dans leurs rangs jusqu’à soixante-dix pour cent des députés il y a trente ans. Ces deux groupes s’effritent régulièrement depuis mais les projections vont être une douche froide pour ces deux partis si on compare avec le Parlement sortant puisque les conservateurs et les socialistes devraient perdre chacun trente-sept sièges. Les socialistes perdent surtout dans les intentions de vote des Italiens, des Allemands et des Français ; les conservateurs, eux sont en recul dans les intentions des Français, des Slovaques ou des Polonais par exemple.

Les conservateurs et les socialistes se partagent la présidence du Parlement depuis des décennies et cette fois-ci ils n’arriveraient même pas en combinant leurs forces à constituer une majorité.

Ce sont donc essentiellement des partis hostiles à l’Union européenne qui devrait le mieux tirer leur épingle du jeu

Pas seulement parce que le groupe des Libéraux par exemple espère encore pouvoir attirer en ses rangs les élus français de la République en marche, ce qui consoliderait sa position de troisième parti et donc de faiseur de rois, d’arbitre des coalitions. Mais dans l’ensemble, ce sont effecgtivement les europhobes et les eurosceptiques, les populistes et l’extrême-droite qui vont faire le plein des voix avec cent soixante-treize élus potentiels, soit trente de plus que dans le Parlement sortant. Ils vont ainsi accroître leur pouvoir de nuisance potentiel mais surtout affaiblir les pays qui auront envoyé les plus d’entre eux au parlement.
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RFI

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