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Au Nord-Kivu, les actions entreprises par Médecins sans frontières pour éradiquer le virus suscitent la réticence des populations

«L’atmosphère est toxique. L’épidémie n’est pas sous contrôle.» C’est en ces termes que Joanne Liu, directrice de Médecins sans frontières international (MSF), a décrit la situation au Nord-Kivu lors d’une conférence de presse tenue hier à Genève. Cette province de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à la pire épidémie du virus Ebola qu’elle ait jamais connue […].

 

Ebola, une «manigance politique»

Quelles sont les causes de ce sursaut infectieux? D’abord, la réticence de la population face aux actions mises en place, analyse MSF. Ensuite, les conflits armés qui ravagent la région et causent des mouvements de population. Enfin, depuis le report des élections, justifié par l’épidémie, le soupçon qu’Ebola serait une manigance politique.

La semaine dernière, MSF a ainsi dû suspendre ses activités dans le centre de traitement Ebola de Butembo, dans l’est du pays, à la suite d’un incendie criminel dont les auteurs n’ont pas été identifiés.

«Plus de 30 attaques contre des centres médicaux ont été recensées, déclare Joanne Liu. Mais c’est trop facile de mettre la faute sur les communautés. C’est notre responsabilité d’apporter une réponse adaptée aux valeurs de la population.»

Le Temps

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