Pour Carole Reynaud-Paligot, spécialiste de l’histoire des intellectuels et de l’histoire des processus de racialisation, la principale poche d’antisémitisme en France se retrouve actuellement dans les mouvances d’extrême-droite.
Selon la maîtresse de conférence, subsiste aujourd’hui encore, “un antisémitisme traditionnel de la fin du XIXème siècle, qui est le fond de commerce de l’extrême droite. Il naît de l’idéologie nationaliste, porteuse d’un rejet de l’autre, donc de racisme et d’antisémitisme“.
L’antisémitisme né de la critique virulente d’Israël est un courant plus actuel de cette doctrine. Il prend sa source dans la critique de la politique de l’État d’Israël, principalement à la suite des violences faites contre les Palestiniens.
[…]Elle souligne avant tout que les musulmans ne doivent pas être pointés du doigt lorsque cet antisémitisme est évoqué. “Être musulman, ça ne vous entraîne pas à être antisémite, contrairement à l’antisémitisme d’extrême-droite qui entretient un rejet de l’autre”.