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  • En analysant les fadettes, les enquêteurs ont établi qu’Alexandre Benalla avait eu, au moins, 33 correspondants différents au téléphone le soir des révélations du « Monde », le 18 juillet 2018.
  • Ce soir-là, des policiers ont extrait des images de vidéosurveillance des manifestations du 1er-Mai afin d’aider l’ancien chargé de mission à se défendre.
  • L’un d’entre eux a été en lien avec Jimmy Reffas, l’ancien garde du corps de Johnny Hallyday, dont le rôle intrigue.Alors que les charbons de la chicha rougissent à peine, un drôle de ballet se joue ainsi dans les rues de Paris. A la préfecture de police, un commissaire un peu zélé se met en tête de dégoter des images de vidéosurveillance démontrant que les manifestants de la place de la Contrescarpe étaient, eux-mêmes, violents. Une façon de laisser entendre que l’intervention musclée d’Alexandre Benalla était plus légitime qu’il n’y paraît.  (…)

    Rapidement, Maxence Creusat extrait une vidéo où l’on voit un couple jeter des cendriers et une carafe d’eau sur les CRS. Dans le jargon, on appelle cela des « PZVP » : des « plans de zone de la ville de Paris ». Les sortir du système est illégal. Dès le lendemain, le commissaire confessera avoir fait « une connerie ». Mais, ce soir-là, Laurent Simonin, son supérieur, l’encourage. Sur la route des vacances, celui-ci parvient même à lui affecter le renfort de Jean-Yves Hunault pour cela. Il s’agit de l’officier de liaison entre la préfecture de police et l’Élysée.

    Sur les écrans, Kylian Mbappé poursuit ses arabesques. Dans les fauteuils en face, Alexandre Benalla, lui, ressent toujours les vibrations de son portable. Depuis trois heures, ses amis témoignent de leur soutien. Un ancien député (PS) du Pas-de-Calais l’appelle pour lui dire « de tenir le coup ». L’animateur de Radio Nova, Yassine Belattar, tente de lui faire prendre conscience que « la situation est catastrophique ». Deux journalistes veulent obtenir une réaction. Et l’avocat Arno Klarsfeld se fend d’un texto de « conseils ». A toutes fins utiles…  (…)

    A ce moment-là, le portable du chargé de mission n’est pas déchargé. C’est au tour des collègues d’entrer en scène. Certains prennent des nouvelles depuis Périgueux (Dordogne) où ils accompagnent le chef de l’État qui doit, le lendemain, dévoiler le nouveau timbre-poste. François-Xavier Lauch, le chef de cabinet d’Emmanuel Macron envoie un SMS, tout comme le médecin-chef du Président.

    Mais c’est surtout Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de l’Élysée qui est à la manœuvre. Pendant plus de 14 minutes, il dialogue avec Alexandre Benalla sans que l’on sache de quoi les deux hommes discutent. Mais le lendemain, le militaire envoie un courriel à tous les plantons de l’Elysée pour leur demander d’interdire d’accès Alexandre Benalla si celui-ci se présente à l’accueil. Et même de vérifier « visuellement » jusque sous la banquette arrière des véhicules qui entrent pour voir s’il ne s’y cache pas…

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