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Une opinion de Paul Robert, haut fonctionnaire fédéral (1).

(…) Ce discours aux allures orwelliennes (la migration serait à la fois inévitable et bénéfique) est martelé aux peuples européens avec insistance par la quasi-totalité des élites, institutions européennes et internationales (Commission européenne, Nations unies, FMI…), intellectuels et économistes, anciens hommes d’État, médias, universités, écoles, bref, par tous ceux qui dans nos sociétés libérales tiennent le porte-voix. (…)

Pourquoi les arguments en faveur des flux migratoires échouent-ils à convaincre les électorats ? Pourquoi, malgré l’infernale pression, la diabolisation, les mises en garde, les éditoriaux sagaces et donneurs de leçons, les Européens continuent-ils, toujours plus nombreux, à rejeter le modèle de société “multiculturelle et ouverte” qu’on leur présente comme rigoureusement inévitable et absolument mirifique, le seul et unique possible aboutissement paradisiaque de toute l’Humanité ?

Parce qu’ils savent d’instinct que ce discours contient, en filigrane implicite, leur propre disparition.

En effet, il suffit de lire les rapports réguliers du FMI et de la Commission européenne, ainsi que n’importe quel économiste interrogé sur le sujet, pour comprendre que les partisans d’une Europe “ouverte” tiennent pour acquis que les Européens ne font plus d’enfants et n’en feront plus jamais : dans la vision libérale, l’immigration n’est désirable que parce qu’elle permet de remplacer une population vieillissante.

(…) L’immigration de masse extra-européenne “nécessaire, inévitable et désirable”, porteuse de “prospérité et d’innovation”, n’a donc de sens que dans le contexte de la dissolution des peuples européens. Dissolution graduelle, progressive, indolore et incolore, dans le vieillissement général et l’absence de destin, ultime étape dans un processus de désintégration culturelle et sociale. Le naufrage de notre civilisation tout entière, encouragé avec enthousiasme et inconscience par tous les porte-voix du pays visible, font preuve en cela d’une unanimité terrifiante.

(…)

(1) L’auteur, bien connu de la rédaction, utilise un nom d’emprunt pour éviter des effets préjudiciables vu sa position professionnelle.

LaLibre.be

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