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Selon une enquête menée par Georges Fotinos, ancien instituteur, professeur puis inspecteur , les directeurs d’école sont de plus en plus confrontés à la violence des parents.

Derrière tout ça, il y a l’égalité filles-garçons, la fraternité, la question de savoir pour certains si c’est la religion qui prime ou la République… Ces remises en question sont en train de fragiliser l’école.

Comment en est-on arrivé là ?

Certains parents n’acceptent pas la loi de l’école, les valeurs de l’école comme la discipline, l’égalité hommes-femmes… Ce ne sont pas leurs valeurs, et du coup, ils jugent les punitions données par l’institution injustes. À cela, s’ajoute le phénomène de l’enfant-roi. […]

La remise en question de l’autorité du chef d’établissement est-elle récente ?

Quand j’étais instituteur, puis professeur, il y avait un respect plus important du chef d’établissement. Il y a encore une vingtaine d’années, les valeurs de l’école étaient les valeurs de la famille, il y avait une cohérence des valeurs relayées d’un côté par l’Église et de l’autre par les politiques. On est passé du collectif à l’individualisme et à une attitude consumériste. C’est arrivé dans les années 1990 avec le gouvernement de Michel Rocard qui a fait de l’usager des services publics un usager-roi. […]

Comment cette violence se manifeste-t-elle ? Est-ce un phénomène réservé aux banlieues difficiles ?

Dans les REP, les parents font en général une confiance « aveugle » à l’enseignant. Mais quand ils ne sont pas d’accord avec certaines choses, ils n’ont pas forcément les codes pour dialoguer, alors la violence peut se déclencher de façon plus brutale. Dans les quartiers bourgeois, les parents vont davantage monter au créneau sur les contenus pédagogiques, se sentant légitimes, car diplômés. Certains enseignants des beaux quartiers en bavent aussi, ils ont le sentiment d’être constamment sous surveillance. […]

Le Point

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