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Les attentats survenus dans l’Hexagone en 2015 et 2016 avaient tragiquement fait grimper le nombre d’homicides en France. Mais plus de deux ans après le drame du 14 Juillet à Nice, les chiffres ne sont pas redescendus au niveau qui était le leur avant les tueries. Sur les douze derniers mois, le nombre d’homicides s’affiche en hausse de plus de 20 % par rapport à 2014-2015. Soit 150 victimes de plus. Cette statistique est frappante. Parce qu’elle marque, en excluant donc les victimes du terrorisme, une rupture avec quinze années de baisse ou de stagnation. Parce qu’elle fait écho à des tendances observées dans des pays voisins. Mais aussi parce qu’elle est totalement passée sous le radar du ministère de l’Intérieur.

Si l’on en croit les données brutes de la place Beauveau, il n’y a pas de sujet, ou presque. Jeudi, le service statistique du ministère a publié les chiffres mensuels de la délinquance. Il s’agit de l’analyse des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie à la fin du mois d’octobre 2018. Parmi les neuf indicateurs, figure le nombre d’homicides : 225 sur trois mois (août à octobre), soit une baisse de 6 % par rapport aux trois mois précédents.

Sauf qu’au même moment, Cyril Rizk, statisticien ayant occupé un poste à responsabilités sur les chiffres de la délinquance de 2003 à 2017, interpellait Libération, en montrant que les mêmes données, traitées en changeant de focale, donnaient une tout autre impression.

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