Fdesouche

La débâcle électorale de 2017 du PS a entraîné une chute des dotations de l’État. Cette crise financière a fini par conduire le parti à procéder à des licenciements. Des départs jugés brutaux par certains permanents remerciés. franceinfo revient sur une défaite politique qui laissent des traces.

Le 18 juin 2017, le Parti socialiste est à terre. Les défaites électorales se sont accumulées, et au soir des législatives, avec seulement 30 députés, le PS est exsangue. L’atmosphère est crépusculaire. Le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadelis, se retrouve seul au siège, rue de Solférino à Paris, dans un bâtiment complètement vide, “em>seul, sans un coup de téléphone de personne“, dira-t-il. […]

Le dossier le plus douloureux pour le PS a été la vague de licenciements qu’il a fallu impérativement engager, pour se séparer de plus de la moitié des permanents. Une centaine de personnes travaillaient au siège. Au bout du processus, il n’en reste que 42. […]

Il faut dire que le PS avait beaucoup de personnel. “On s’est rendu compte qu’à un moment donné, ils étaient avant tout des salariés plutôt que des militants“, admet Michel Pouzol, ancien député socialiste de l’Essonne.

Avant 2017, la maison PS proposait des salaires confortables : un chef de service, ou l’ancien patron du service d’ordre pouvaient ainsi émarger aux environs de 7 000 euros mensuels. Sous couvert d’anonymat, un ancien cadre du PS plaisante même sur ce thème. “Conditions de travail, salaire, avantages sociaux, le paradis socialiste, on l’avait inventé : c’était à Solférino !“, lance-t-il. […]

Les cadres du PS l’affirment la main sur le cœur, les licenciements se sont faits au mieux, au plus juste, voire de façon assez généreuse. Sur le papier, les choses ont été bien faites : plans de formation, suivi des salariés, négociations syndicales qui aboutissement à des primes extra-légales quadruplées. Mais beaucoup de salariés ont très mal vécu la fin de leur contrat. “Ça n’a pas été classe“, déclarait en avril dernier un permanent licencié dans le quotidien 20 Minutes. […]

Dans cette débandade générale, les futurs ex-salariés ont espéré, disent-ils, à défaut de soutien, entendre quelques mots de la part de la direction, avoir un moment de partage pour se dire au revoir. En vain. Il y a bien eu la traditionnelle galette des rois, mais le cœur n’y était pas. “Chacun a signé son papier et est parti de son côté, raconte un des anciens permanents. C’est tellement impensable de la part de gens qui prônent les valeurs de solidarité.

francetvinfo

Fdesouche sur les réseaux sociaux