Fdesouche

Avec ses règles, son arbitrage et son organisation qui régulent la compétition, le Mondial est l’expression la plus haute des valeurs de l’échange, observe Luiz Pereira da Silva, haut fonctionnaire international, dans une tribune au « Monde ».

Le football est global et social. En 2018, la Coupe du monde, sa plus haute expression, peut être vue comme une bonne réponse aux tendances protectionnistes, nationalistes et de repli sur soi, en cette période de remise en cause du multilatéralisme et de la coopération entre nations.
Aucun dirigeant, aussi fin démagogue soit-il, ne pourra convaincre un gamin d’un bidonville, d’une favela ou d’une banlieue que, pour mieux protéger son avenir, il est souhaitable de restreindre ses ambitions footballistiques à son seul pays. Les gamins savent bien que se mesurer aux meilleurs du monde constitue le véritable ascenseur social. C’est ainsi qu’ils pourront prouver leur vraie valeur.

Le football est aussi une forme de multilatéralisme : tout le monde joue le même jeu en acceptant et respectant 17 règles très simples. Parfois on gagne, et parfois on perd. Mais c’est sur le même terrain, avec le même ballon rond, avec 11 joueurs de chaque côté. Le respect des règles est transparent. Il y a finalement un arbitrage mutuellement consenti qui est là pour immédiatement sanctionner les fautes. Règles simples et gouvernance juste : n’est-ce pas là le principe d’un vrai multilatéralisme ? […]

Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux