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Le ministère de l’Intérieur n’hésite pas à qualifier d’«entrisme» la nouvelle stratégie dictée par le président turc.

Dernière illustration en date: la harangue de Recep Tayyip Erdogan à tous ses partisans en Europe, lors d’un meeting à Sarajevo, en Bosnie, le 20 mai: «J’ai une demande à vous faire, prenez un rôle actif dans les partis politiques dans les pays où vous vivez», a-t-il lancé à la foule compacte qui criait «Allah akbar!»«Sultan Erdogan!». Il a même ajouté: «Vous devriez prendre place dans ces parlements.»

Beaucoup de Turcs de France avaient fait le déplacement pour l’écouter. En Europe, la diaspora turque représente 6 millions de personnes, dont une bonne moitié d’électeurs potentiels. En France, la communauté représente 650.000 personnes, implantées majoritairement dans l’est, le nord et le sud du pays. Strasbourg est considérée comme un laboratoire d’Erdogan. Un immense campus coranique européen doit y voir le jour dans le quartier de Hautepierre. La mairie soutient le projet.

Plus largement, dans l’Hexagone, l’État turc peut s’appuyer sur 250 mosquées et 150 imams, fonctionnaires qu’il rémunère. Pour fédérer ce réseau, le ministère turc des Affaires religieuses (Diyanet) a missionné l’Union des affaires culturelles turco-islamiques, plus connue sous l’acronyme de Ditib, avec l’assentiment de Beauvau et du Quai d’Orsay. Il peut aussi compter sur les 70 mosquées de la confrérie islamique turque Milli Görüs, très implantée dans l’est de la France.

(…) Le Figaro

Merci à valdorf

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