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Deux smartphones retrouvés à Fresnes dans la cellule d’Aymen Balbali, un homme soupçonné d’un attentat raté en septembre à Paris, relancent la polémique sur la circulation des portables en détention.

Comment Aymen Balbali, incarcéré pour terrorisme, a-t-il pu utiliser deux iPhone en cellule pendant deux mois ? La découverte, le 6 février, par les surveillants de ces smartphones cachés sous un matelas relance la polémique sur l’utilisation sauvage des portables en prison. Et la délicate gestion des détenus radicalisés.

Le trentenaire, soupçonné avec deux autres complices d’avoir voulu faire exploser un immeuble du XVIe arrondissement de Paris, le 30 septembre dernier, a pu notamment communiquer avec l’extérieur sur Facebook du 12 décembre 2017 au 6 février. Depuis son profil illustré d’une photo de pitbulls, cet ancien chauffeur de taxi devenu employé dans une petite pizzeria de Draveil a posté pêle-mêle recettes de crêpes, poèmes islamistes, photos de famille et… images de torture dans la prison d’Abou Ghraib en Irak.

Lors de la perquisition de la cellule 415 C affectée à Aymen Balbali et à un autre prévenu, Cédric L.B, lui aussi fiché S (« sûreté de l’État »), le terroriste présumé comptait près de 600 amis virtuels. « Faite (une invocation) pour mon codétenu ca femme viens d’accoucher demander au tout Puissant, au Très Miséricordieux de le libérer pour qu’il puisse rejoindre ca famille », indique le dernier message à l’orthographe aléatoire envoyé le 4 février.

Le parquet de Créteil a lancé une enquête préliminaire en février, confiée à la PJ parisienne. Les deux iPhones ont été analysés sans que soit détecté de message à caractère explicitement terroriste. De ce fait, Aymen Balbali et son codétenu devraient être seulement poursuivis pour « recel de remise illicite d’objet à détenu ».

(…) Le Parisien

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