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A Mayotte, de fortes bousculades entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu mercredi 21 février lors d’une manifestation citoyenne contre l’insécurité emmenée par une intersyndicale mahoraise et une fédération d’associations.

Parti de la place de la République de Mamoudzou, le cortège de plus de 400 personnes (selon la police) s’est arrêté pendant plus d’une heure devant le service des migrations et de l’intégration de la préfecture. Des manifestants ont chargé de manière sporadique et durant plus d’une heure les forces de l’ordre déployées en un cordon de sécurité devant l’administration, qui les ont repoussés, provoquant bousculades et mouvements de foule.

Une partie de la foule a également demandé la démission du préfet de Mayotte, Frédéric Veau. « Il faut que le préfet s’explique ou qu’il démissionne. (…) Son but, c’est de régulariser massivement la communauté comorienne », explique Safina, du collectif des citoyens de Mayotte. L’île de Mayotte est en effet confrontée à une forte pression migratoire venant des Comores, à 70 km.

Selon le site d’information Mayotte Hebdo, la Fédération syndicale unitaire (FSU), également présente lors de la manifestation de la veille, a condamné la décision d’arrêter le cortège devant le service des migrations, rappelant par voie de communiqué que « [ses] revendications [resteraient] dans le champ de l’éducation ».

La veille, mardi 20 février, plus de 1.000 personnes avaient, en effet, également protesté contre la violence que subit le département, notamment celle qui émaille le quotidien des établissements scolaires. Ces quatre dernières semaines, les personnels de trois établissements de l’île ont exercé leur droit de retrait, notamment à la suite de l’assaut d’un lycée par des dizaines de jeunes armés le 19 janvier.

Les conducteurs de cars scolaires observent également un droit de retrait depuis trois semaines en raison des caillassages répétés de leurs véhicules par de jeunes délinquants.

Le Monde

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