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CHRONIQUE – Créée après la Seconde Guerre mondiale pour résister à une éventuelle offensive communiste, l’Otan peine de plus en plus à légitimer son existence.

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Contrairement à ce que prétend la doxa médiatique, les ennuis de l’Otan ne datent pas de l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche. Comme souvent, le «Donald» a mis le doigt où ça fait mal. L’Otan a été créée après la Seconde Guerre mondiale pour résister à une éventuelle offensive communiste. Elle avait un rôle et un ennemi définis: l’URSS. Avec sa chute, l’Otan aurait dû disparaître aussi. Mais les Américains n’avaient aucun intérêt à voir disparaître une alliance qui légitimait son hégémonie sur les riches nations de l’Ouest européen. Non seulement l’Otan n’a pas été dissoute, mais elle s’est élargie: les anciennes démocraties populaires se sont placées sous le parapluie nucléaire américain, afin de se protéger d’un éventuel retour de l’ours russe.

Les responsables de l’Otan ont alors inventé de nouvelles missions pour légitimer son existence: écrasement de la Serbie, coupable d’avoir voulu maintenir l’ancienne Yougoslavie par la force ; écrasement de l’Irak, coupable d’avoir avalé le petit Koweït. L’Otan avait muté en gendarme du monde. Et, comme cela ne suffisait pas, les services américains ont réinventé un ennemi russe en la personne de ce Poutine qui avait l’outrecuidance de ne pas se soumettre aux diktats américains à la manière de son prédécesseur Eltsine.

En vérité, l’Otan est condamnée: par la puissance militaire américaine qui n’a nul besoin de l’aide de ses alliés pour intervenir où elle le veut dans le monde. Par le jeu de la Turquie, qui se pare des atours géostratégiques de l’ancien Empire ottoman. Par l’émergence du véritable rival de la puissance impériale américaine, la Chine, que les Européens, eux, n’ont aucun intérêt à combattre. Par son inutilité face au vrai danger existentiel qui menace le continent européen, qui n’est plus le communisme, mais l’islamisation. L’Otan est un canard sans tête, mais le canard est toujours vivant!

Le Figaro

Merci à valdorf

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