Fdesouche

La ministre de la culture, Françoise Nyssen, se donne quatre ans, soit la fin du mandat d’Emmanuel Macron, en 2022, pour tendre vers la parité dans le monde de la culture, où les postes et les moyens de production sont très inégalement répartis.

Françoise Nyssen a ainsi martelé quelques chiffres, issus de l’Observatoire de l’égalité hommes-femmes dans la culture : « Moins d’un artiste sur quatre ­exposé dans un fonds régional d’art contemporain est une femme. Moins d’un long-métrage sur quatre agréé en France est réalisé par une femme. Moins d’un tiers des œuvres programmées dans nos théâtres publics sont signées par des femmes (…). On ne compte que trois femmes à la tête des dix-neuf centres chorégraphiques nationaux… » […]

La Rue de Valois a par ailleurs sollicité de nouveaux crédits auprès du ministère du budget afin de régler les disparités salariales, encore plus criantes dans les 75 établissements publics culturels (18 % d’écart).

Ces mêmes 75 établissements culturels (Opéra, Philharmonie…) sont dirigés aux deux tiers par des hommes – on ne compte que 26 femmes à la tête de ces vaisseaux souvent bien dotés. « Je souhaite que la parité devienne la règle, et que, d’ici à 2022, elle soit acquise », annonce la ministre. Mathématiquement, c’est simple : « Tous les mandats vont arriver à échéance dans les cinq ans à venir. Il y aura notamment 27 renouvellements cette année, 21 l’année prochaine, 18 celle d’après. Je souhaite que la moitié de ces renouvellements donnent lieu à la nomination d’une femme », a précisé Françoise Nyssen. Politiquement, ce sera sans doute une autre affaire, dans un milieu culturel plus conservateur qu’on ne l’imagine. « Françoise Nyssen, elle seule, aura la main sur ces nominations. Elle va donc pouvoir agir », assure une proche collaboratrice. […]

Enfin, Françoise Nyssen veut s’attaquer aux programmations. […]

Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux