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Pour Marc Crapez, chercheur en science politique associé à Sophiapol (Paris-X), l’émotion médiatique suscitée par la photo d’Aylan a occulté la réflexion politique et culpabilisé les Européens.

Dans le vocabulaire, le terme «migrant», à secourir, a remplacé celui de clandestin, à refouler.

La photo d’Ayral Kurdi, enfant noyé, circule en boucle avec le même impact culpabilisateur que l’enfant vietnamien des années 1970 assorti du slogan «why?». L’unanimisme des médias est de mise.[…]

Cette indignation sélective s’explique parce que l’Occident est un coupable tout trouvé. Les dirigeants européens réclament aussitôt, dixit François Hollande, un système de quotas d’accueil «permanent et obligatoire». Cela constituerait un appel d’air supplémentaire, fait observer le Premier ministre hongrois Viktor Orban. […]

En août, le ministre de l’Intérieur allemand estime que les demandes d’asile vont grimper de 200 000, en 2014, à 800 000, en 2015. Ce chiffre n’est pas une préconisation mais une projection. Qu’importe ! Il se télescope avec ceux des recommandations de Bruxelles sur la pseudo-nécessité de l’immigration et avec les chiffrages de certains départements universitaires sur ses soi-disant bienfaits. Le grand public est groggy. Un effet de sidération anesthésie les gens. […]

«Migrants: nous n’avons pas le choix», titre un journal. Fatalité historique empruntée au marxisme-léninisme soviétique. Selon cette idéologie, l’histoire dicte sa loi et seuls les naïfs regimbent. Les sirènes immigrationnistes sont présentées comme le degré de compréhension supérieur d’un phénomène inéluctable, auquel il est donc vain de vouloir s’opposer.

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