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Les établissements d’enseignement de la Belle Province offrent une multitude de formations pour doper son CV, décrocher un emploi ou une promotion. […] Ceux qui retournent sur les bancs de l’école s’en sortent souvent beaucoup mieux, surtout s’ils sont prêts à étudier en région. Une formation sur place, à condition qu’elle corresponde à une profession en demande, est en effet la voie royale vers le marché du travail. Pénurie de main-d’œuvre qualifiée oblige, il y a l’embarras du choix, quel que soit le niveau: professionnel, technique ou universitaire.

Les formations de courte durée sont les plus appréciées des nouveaux arrivants -souvent déjà titulaires de diplômes universitaires. Certains en profitent pour se recycler, d’autres complètent leur cursus initial, qu’ils jugent trop théorique, avec un volet pratique. Pragmatiques, les programmes que nous avons sélectionnés sont fondés sur l’apprentissage des compétences, la participation des étudiants et les stages en entreprise. Ils affichent un taux de placement de 70 à 90%.

Beaucoup d’immigrants déjà diplômés dans leur pays d’origine préfèrent toutefois la formation continue, de plus courte durée (six à dix-huit mois). De plus en plus populaires, les attestations d’études collégiales (AEC) sont élaborées à partir de DEC existants, en collaboration avec des partenaires du marché du travail. Arrivé au Québec en 2014, Gildas Tapsoba, 35 ans, n’a pas hésité à quitter Montréal pour suivre l’AEC en technologies des énergies renouvelables et rendement énergétique (TERRE) proposée par le Cégep de Jonquière (Saguenay-Lac-Saint-Jean). Une formation multidisciplinaire qui ouvre vers le service conseil et la gestion de projets, l’installation d’équipements électriques de petite puissance ou encore l’exploitation de sites (centrales hydroélectriques, parcs solaires et éoliens).

J’avais besoin d’enrichir mes connaissances pratiques pour m’intégrer à la société et être à l’aise sur le terrain, dit cet ingénieur électrique, formé au Burkina Faso. Le cégep de Jonquière était idéal, parce qu’il dispose de sites écoles avec éoliennes, parc photovoltaïque et centrale hydroélectrique.” Diplômé en 2016, Gildas a enchaîné SDP avec une maîtrise en génie électrique à l’École de technologie supérieure (ETS), à Montréal. “Les offres d’emploi abondaient, mais la formation a réveillé mon goût d’étudier!

A Montréal, au Collège Maisonneuve, ils ne sont qu’une poignée à étudier en techniques de procédés chimiques, mais le marché du travail les attend à bras ouverts. Originaire du Cameroun, Didier Fankou, 41 ans, se félicite chaque jour de s’être inscrit à ce DEC qu’il suit de façon accélérée (dix-huit mois en formation continue, au lieu de trois ans en régulier). Actuellement à mi-parcours du programme, il est confiant à l’idée de trouver un emploi bien rémunéré dès son diplôme en poche. “Je gagnerai au moins 20% de plus que dans mon précédent emploi“, assure celui qui a d’abord travaillé comme opérateur pour une société de fabrication de détergents bio.

Lui aussi Burkinabé, Zerbo Aboubacar, 28 ans, a décroché, en 2012, un DEC en technologie du génie électrique, option télécommunications du même cégep. “En venant au Québec, ma priorité était d’étudier dans une nouvelle branche pour trouver un bon emploi: ce programme en alternance travail études a comblé toutes mes attentes“, dit le jeune homme, formé en électrotechnique industrielle dans son pays d’origine et aujourd’hui technicien en télécommunications chez Hydro Québec, à Montréal. […]

L’Express

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