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Quelle connotation les termes «judaïsme», «christianisme», «islam» ou «athéisme» ont-ils auprès des jeunes ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’association Coexister, à travers une enquête dont les résultats ont été récemment publiés par La Croix, notamment.

L’association, qui promeut le dialogue interreligieux et intervient régulièrement dans les établissements scolaires publics et privés, organise notamment un atelier consacré à la «déconstruction des préjugés» sur les religions. Lors de cet atelier, les élèves sont invités à remplir une fiche sur laquelle ils notent les trois mots qu’ils associent aux trois religions monothéistes, ainsi qu’à l’athéisme. Ils indiquent également la religion dont ils se sentent «le plus proche». […]

Fait important : «Dans les ‘top 10’, il n’y a aucun mot violent, agressif ou raciste», se réjouit Samuel Grzybowski. […]

Reste que certains clichés dévalorisants transparaissent malgré tout dans les réponses, mais de façon plus marginale. «Dans ce type d’ateliers, il y a souvent une autocensure de la part des élèves, qui ont tendance à donner ce qu’ils pensent être les ‘bonnes réponses’ plutôt que leur réponse spontanée», fait d’ailleurs observer Charles Mercier. «Radins», «Rabbi Jacob» ou «banquiers» reviennent en mode mineur dans les mots associés au judaïsme. Idem pour l’islam, auquel les jeunes répondent régulièrement «couscous», «terroristes» ou «arabes». […]

De plus, le voile islamique est le deuxième mot le plus associé à l’islam par les non-musulmans (33,92% des élèves le citent), alors qu’il n’arrive qu’en neuvième position chez les élèves musulmans (9,76%). «On voit ici, explicite Charles Mercier, que ce signe extérieur, qui cristallise les débats en France, est beaucoup plus caractéristique de l’islam pour les non-musulmans que pour les musulmans.» […]

La Croix ; yabiladi

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