Qui sont les djihadistes ? Sont-ils le produit de la société française ou d’une culture étrangère, arabo-musulmane ? Dans l’absolu, que veulent-ils exactement ? Et évidemment, que faire face à cet ennemi ? Pour affiner notre analyse nous recevons en studio l’un des meilleurs experts du djihadisme, Romain Caillet. L’un des meilleurs sur le sujet, mais aussi l’un des plus sulfureux puisqu’il a, durant sa jeunesse, entretenu des liens avec des djihadistes. Il vient de publier l’essai « Le combat vous a été prescrit », aux éditions Stock, avec le journaliste Pierre Puchot. Il y retrace l’histoire du djihad en France, depuis 30 ans. Car le djihadisme n’est pas un « phénomène transitoire », il « s’est installé, et modifie en profondeur notre société ».
A partir de 5:57 – Evolution du djihad sur 30 ans
A 23:02 – “On ne peut pas prétendre avoir de méthode pour déradicaliser les djihadistes” (…) “les gens qui tiennent ce discours là on est face à des charlatans, il ne faut pas avoir peur de le dire“.
A 24:34 – “Le danger, la “menace intérieure” est très présente en France” (…) il y a un certain nombre de sympathisants, qui sont des milliers à souhaiter que l’Etat Islamique soit vengé, et parmi ces milliers il y a des centaines qui sont très dangereux qui peuvent frapper”
A 25:45 – “Néanmoins la problématique de ce livre c’est de montrer que les attentats dévastateurs qu’on a eu en 2015-2016 sont la résultante d’une convergence de deux choses. La haine portée envers la France par un certain nombre de jeunes qui détestent leur société et ont la volonté de la frapper. Et de l’autre une organisation terroriste avec des moyens tentaculaires qui a décidé de placer la France sur son agenda. Sans cette convergence les attentats n’auraient pas été possibles.”
(…)
“Aux Etats-Unis il n’y a pas ce terreau (…) il n’y a pas une haine comme il y a en France”
A 29:12 – “Quand dans la conclusion on regrette que l’argent de la déradicalisation n’est pas utilisé ailleurs que dans les zones périphériques ça peut à la fois dire que l’on souhaiterait que cet argent soit utilisé pour nos banlieues et les jeunes qui souffrent de discrimination dans ces lieux, mais aussi pour les Français de souche qui vivent dans les campagnes qui vivent parfois dans des conditions tout aussi difficiles.“
