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Le Secours catholique publie, ce jeudi, son enquête 2016 sur la pauvreté en France. Sur les neuf millions de personnes concernées, certaines populations souffrent davantage de la précarité. Le nombre d’étrangers accueillis au Secours catholique est en augmentation.

En conséquence de la crise financière de 2008, le nombre de Français vivant sous le seuil de pauvreté de 1015€ a atteint aujourd’hui 9 millions. En France, selon un baromètre Ipsos-Secours populaire, 37% de la population a déjà fait l’expérience de la pauvreté et 20% ont cru être sur le point de connaître une telle situation. Au Secours catholique, les étrangers, les mères isolées et les couples avec enfants représentent une proportion croissante des personnes vivant de cette situation précaire.

Les femmes représentent, avec 56,3%, la majorité des adultes rencontrés par les équipes du Secours catholique en 2016. La plupart sont des mères isolées. Les familles monoparentales représentent 29,6% des bénéficiaires des aides apportées par le Secours catholique. Dans 88% des cas, ce sont les femmes qui élèvent seules leurs enfants. […]

Entre 2015 et 2016, le nombre d’étrangers accueillis au Secours catholique a augmenté de 3 points. Ils représentent 39% des personnes aidées. «La pauvreté chez la population française évolue mais de façon légère. Chez les étrangers, on assiste à une véritable explosion. C’est une tendance très longue et très lourde entre 2000 et 2016. Ils sont, sur tous les items (logements, emplois, soins) les plus pauvres», souligne Catherine Coutansais, du Secours catholique.

Pourtant, la population générale d’étrangers vivant en France est restée stable (entre 6% et 7%). «Ce n’est pas étonnant, au niveau national les sans-papiers ou en attente d’un statut ne sont pas comptabilisés alors qu’ils le sont chez nous», explique-t-elle. «Les étrangers n’ont quasiment pas de droits. Ceux qui sont en attente de statut n’ont pas de droit au travail. Parfois, obtenir un statut peut prendre des années. C’est pour ça qu’ils font appel aux associations, ne serait-ce que pour les démarches administratives puisqu’ils ne peuvent pas aller voir les assistantes sociales.» […]

Le Figaro

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