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Alors que l’immigration sur l’île-continent connaît des niveaux historiquement élevés avec 28 % d’habitants nés à l’étranger, les migrants proviennent aujourd’hui davantage des pays d’Asie que du Royaume-Uni.

(…) Alors qu’en 1947, 87 % des personnes immigrant en Australie étaient nées en Europe, et principalement au Royaume-Uni, ce pourcentage est tombé à 40 % en 2011. Et cette tendance continue de se confirmer. « C’est un changement considérable. Une plus grande partie de la population vient de Chine et d’Inde. Notre pays est de plus en plus multiculturel », souligne l’un des deux auteurs de l’étude, Tom Wilson, démographe à l’université Charles-Darwin, à Darwin.

La première explication est politique. Dans les années 1960 et 1970, Canberra a mis fin la « White Australia policy », la « politique de l’Australie blanche ». Cette pratique, « très discriminatoire » selon l’universitaire, avait pour objectif de garder une société homogène, britannique de préférence, puis européenne. Il fallait repousser les Chinois, déjà venus par milliers lors de la ruée vers l’or, au milieu du XIXe siècle, ainsi que les travailleurs en provenance des îles du Pacifique.(…)

Cette forte immigration, qui s’appuie sur deux systèmes complémentaires – visas temporaires et installations permanentes – n’est pas toujours vue d’un bon œil. Les nouveaux venus sont accusés de prendre le travail des Australiens et les Chinois sont régulièrement accusés de faire flamber les prix de l’immobilier à Sydney et à Melbourne.

Mardi 13 juin, le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a demandé aux immigrés de devenir « des patriotes australiens » engagés dans la défense des valeurs du pays. Le gouvernement conservateur doit présenter cette semaine un projet de loi au Parlement afin de restreindre l’accès à la nationalité.

Le Monde

Merci à valdorf

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