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Bien sûr, le Ministère de l’Éducation nationale n’est pas l’auteur des rectifications orthographiques proposées par l’Académie française en 1990, rectifications qui ne sont, pour la plupart d’ailleurs, jamais entrées dans le mœurs depuis un quart de siècle : dans son autobiographie parue récemment, l’ex-ministre de l’Éducation nationale ne les applique pas elle-même !

Mais ce qui importe pour les élèves, c’est bien l’application soudaine de ces rectifications dans leur classe ou dans leurs manuels en 2016.

En 2008, sous un ministère de droite donc, les nouveaux programmes faisaient de l’orthographe révisée “la référence” en primaire et demandaient aux professeurs, pour l’enseignement de la langue française, d’en tenir compte (seulement). Mais, de fait, les programmes eux-mêmes ne respectaient pas les rectifications de 1990 : on y trouve 238 fois le mot “maître” (et apparentés) avec l’accent circonflexe qui devait pourtant disparaître ! Et, de fait encore, les éditeurs scolaires n’ont pas appliqué ces rectifications.

Mais en 2016 et pour la première fois, les rectifications orthographiques sont appliquées par les programmes eux-mêmes et la consigne devient la même en primaire et au collège (“L’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990”). Ce n’est d’ailleurs pas sans mal : les deux premières versions des programmes ne respectaient pas les rectifications, preuve de leur caractère artificiel, et il a fallu une relecture attentive de la troisième et dernière version des programmes pour qu’elles soient enfin appliquées.

(…) Marianne


ONPC – France 2 – 20/05/17

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