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Quinze haltes, quinze villes, quinze lieux de mémoire. Après un périple de près de 600 kilomètres depuis Bordeaux, les participants de la Grande Marche de la pleine citoyenneté arrivent à Paris samedi 1er avril. Ultime étape, la place Jules-Joffrin, dans le XVIIIe arrondissement, à 15 heures, où ils proclameront un manifeste de « la pleine citoyenneté » adressé aux candidats à l’élection présidentielle et aux Français. Dans chaque ville, les marcheurs ont ouvert un cahier de doléances, «comme lors de la révolution de 1789», compare Karfa Diallo, franco-sénégalais né au Sénégal, fondateur et directeur de l’association bordelaise Mémoires et partage, à l’origine de la marche.

Le danger à proclamer une France judéo-chrétienne, développe Karfa Diallo, est que cela « empêche les personnes issues de la diversité de réclamer pleinement leur citoyenneté. (…) C’est retourner dans le passé. C’est se priver de l’adhésion au projet national de millions et de millions de Français. Pour les plus faibles et les plus fragiles d’entre eux, ils vont se radicaliser. »

A trois semaines du premier tour, face au danger que représente l’extrême droite, leur message veut rappeler que «la France est un pays mosaïque. (…) Le pluralisme, c’est une richesse», défend Karfa Diallo. «Passer par la marche nous permet de parler aux gens et d’essayer de faire une radioscopie de l’état de la citoyenneté en France. Parce que je pense qu’un examen honnête de la situation montre que nous sommes très loin de l’idéal de la citoyenneté, tel qu’il a été pensé à la fondation de la République.»

Sur le terrain, Karfa Diallo et les marcheurs ont « constaté le désarroi devant la tension identitaire » et, en même temps, « une certaine résignation de beaucoup de personnes qui ne veulent pas aller voter. […]

Sur le terrain, Karfa Diallo et les marcheurs ont rencontré des Français de tous âges, toutes catégories sociales. «Le constat que nous faisons dans l’expression de toutes ces personnes très diverses, c’est la nécessité de la fraternité, cela revient très souvent», raconte le président de l’association. Cette fraternité s’est notamment exprimée en opposition au Front national : «Nous avons eu beaucoup de messages très hostiles à l’extrême droite, à la haine qu’elle promeut.» […]

Le Monde

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