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MàJ 10/02/2017

Soupçons de malversations : le procès de la Saffia reporté

Le procès de la SAFFIA (pour Soutien fait aux femmes d’ici et d’ailleurs) aura finalement lieu à la veille de l’été.

Prévu ce vendredi, l’audience se tiendra finalement le 16 juin. La présidente, la directrice et son frère devront alors s’expliquer sur des soupçons de détournements de fonds émanant pour beaucoup de subventions publiques.

En 2013, des mouvements de fonds suspects entre un compte bancaire de la SAFFIA et celui de sa directrice sont signalés. L’enquête de la police judiciaire met également en avant d’éventuels emplois fictifs. La réalité de certaines réalisations accomplies grâce à des subventions publiques est aussi mise en doute. Le préjudice porterait sur plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les soutiens de la SAFFIA rejettent en bloc ces soupçons. La préfecture, la ville de Lille, le département du Nord et la région se sont constitué parties civiles.

lavoixdunord.fr


12/01/2017

De l’argent public aurait été escroqué pendant plusieurs années dans cette structure d’aide à l’intégration et de lutte contre les violences faites aux femmes. La présidente, la directrice et son frère seront jugés le 3 février.

SAFFIA (Solidarité aux femmes et familles d’ici et d’ailleurs) est en pleine tourmente judiciaire. Un important détournement d’argent public est soupçonné au sein de cette association. Basée rue de Châteaudun, à Fives, elle a pour objectif principal d’accompagner des personnes étrangères ou issues de l’immigration. Parmi ses actions, la lutte contre les violences faites aux femmes.

Créée en 1990, elle jouissait d’une bonne réputation auprès des institutions. Elle assurait des permanences dans les mairies de quartier. SAFFIA était aussi membre de la Codrese, une instance préfectorale chargée d’étudier les dossiers de sans-papiers. Et elle a été auditionnée pour des rapports parlementaires ou du Haut Conseil à l’Intégration. Elle était financée par la municipalité, l’État, le conseil régional et le Département.

Mouvements de fonds suspects

Tout a basculé en 2013. À l’époque, Tracfin, organisme de lutte contre le blanchiment, signale des mouvements de fonds suspects entre le compte bancaire de SAFFIA et celui de la directrice, Une enquête est ouverte à la brigade financière de la PJ de Lille.

Selon un proche du dossier, la directrice percevait un salaire de 5 000 euros net. « Mais elle n’était pratiquement jamais dans l’association. » Pour les enquêteurs, elle aurait perçu indûment 148 000 euros depuis 2010. Son frère aurait, quant à lui, touché un salaire de 1 000 euros mensuels versés par SAFFIA depuis 2011. Les policiers estiment qu’il s’agissait, là encore, d’un emploi fictif.

De plus, les investigations mettent en cause des demandes de subventions. Elles se sont fondées sur des activités qui n’auraient presque pas existé. Les financements ont malgré tout été accordés. « Rien n’a été vérifié : il y a des choses à revoir dans le contrôle des subventions, juge la même source. On est sur une escroquerie de grande ampleur : plus c’est gros, plus ça passe ! »

Plainte des institutions

La PJ évalue à plusieurs centaines de milliers d’euros le montant des détournements entre 2010 et 2014. Elle n’est pas remontée plus loin dans le temps en raison du délai de prescription. L’État, la mairie, le Département et le conseil régional ont porté plainte et, précisent-ils, cessé leurs financements à SAFFIA.

La présidente, la directrice et son frère seront jugés le 3 février par le tribunal correctionnel, indique le parquet de Lille. L’association existe toujours, mais on ignore si les deux dirigeantes impliquées sont toujours en fonction. Contactée, elle n’a pas répondu à nos sollicitations.

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