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Extraits de l’éditorial du Monde du 10/02/2017.

Sur un fait Jean-Christophe Cambadélis et François Fillon s’accordent : Marine Le Pen est déjà qualifiée pour le second tour. La seule question est de savoir qui arrivera derrière elle pour tenter de la battre.

«Nous sommes dans un climat qui ressemble à ce qui s’est passé aux Etats-Unis, avec Marine Le Pen dans le rôle de Donald Trump» a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis.

A peu près au même moment, François Fillon, le candidat affaibli de la droite mettait lui aussi en garde contre les risques d’une possible victoire de la candidate du FN en s’exclamant : «Si je ne peux pas être candidat, vous pensez qu’Emmanuel Macron l’emportera contre Marine le Pen ? Non. Mes électeurs passeront vers Marine Le Pen.»

Sont-ils sincères l’un et l’autre ? Ont-ils vraiment peur du loup ? Oui, car ce qui se passe au niveau international – du Brexit à l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche –, contribue à valoriser le projet de Marine Le Pen. Oui, car ce qui se passe par ailleurs sur la scène nationale depuis le début de la campagne des primaires joue aussi en sa faveur : une tendance affirmée au coup de balai alors que la représentation politique est fortement dévalorisée.

Et pourtant non, ils ne croient pas vraiment que Marine Le Pen pourra remporter l’élection présidentielle. Ils pensent que le plafond de verre jouera encore. […].

Le Monde

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