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Le 10 octobre dernier, un vigile de la CAF, rue Brûle-Maison à Lille, est frappé. Salahedine Antar était jugé ce mardi pour cette violente agression.

L’agression d’un vigile de la CAF de Lille le 10 octobre dernier avait provoqué la colère des agents entraînant la fermeture au public de l’administration pendant quatre jours. L’auteur de ces violences a été jugé ce mardi par le tribunal correctionnel de Lille. Une comparution tardive car Salahedine Antar, 26 ans, a d’abord été hospitalisé en psychiatrie à la demande du médecin qui l’avait examiné en garde à vue. Présenté une première fois au tribunal le 13 décembre, son procès avait été repoussé pour obtenir une nouvelle expertise psychiatrique qui a, une nouvelle fois conclu à l’altération de son discernement.

Le vigile a reçu un coup de poing au visage, il est tombé et dans sa chute, sa tête a heurté le sol. Il souffre d’un grave traumatisme crânien et de fractures à la mâchoire

Ce mardi, le jeune homme placé entre-temps en détention provisoire s’est présenté aux juges beaucoup plus calme, avec un discours cohérent : « Pour la première fois de ma vie, j’ai un traitement. » Et d’expliquer que cette agressivité qui le poursuit depuis l’enfance a provoqué « quatre crises mais celle d’octobre était la plus grave ». Me Julien Bensoussan, qui porte la parole du vigile, le confirme : « Mon client m’a dit «j’étais tranquillement à mon poste puis c’est le trou noir». S’il n’est pas là, c’est qu’il ne veut pas voir le visage de son agresseur. Pour ne pas être apeuré dans l’éventualité de le rencontrer. ».

« Je veux mon argent »

Le vigile a reçu un coup de poing au visage, il est tombé et dans sa chute, sa tête a heurté le sol. Il souffre d’un grave traumatisme crânien et de fractures à la mâchoire. La médecine légale lui a accordé un mois d’incapacité, il n’a pas encore repris son travail. La procureure Élodie Buguel va requérir trois ans d’emprisonnement avec maintien en détention. « Des réquisitions qui concernent quelqu’un qui ne serait pas malade », bondira en défense Me Stéphane Bulteau. « Ces faits ont quelque chose d’irrationnel qui correspond à l’altération du discernement. »

Avant l’avocat, Salahedine Antar. avait expliqué que le 10 octobre, il est arrivé à la CAF en colère. L’administration venait de lui réclamer à nouveau des papiers pour son RSA déposés deux jours avant. Il était « dans la misère ». Des témoins l’ont entendu hurler « je veux mon argent » et le vigile est tombé. Salahedine Antar a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans auxquels s’ajoutent trois mois de sursis révoqué.

La Voix du Nord

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