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Le journaliste Vincent Nouzille publie une enquête sur ces opérations décidées par l’exécutif et peu appréciées de la justice…

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On les appelle opérations « homo » pour « homicides ». Ces frappes militaires ciblées, visant à abattre des djihadistes désignés, sont au cœur de l’ouvrage du journaliste indépendant Vincent Nouzille, Erreurs fatales (éd. Fayard/Les Liens qui libèrent). Dans cette enquête, le journaliste revient sur la manière dont la France tient des listes nominatives de terroristes à abattre et donne le dernier mot sur leur exécution au Président de la République.
Qu’est-ce qu’une opération « homo » ?
Ces opérations surnommées « homo » sont menées par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et classées « confidentiel Défense ». Visant à abattre des terroristes désignés, elles ont été avérées pendant la guerre d’Algérie mais ont, depuis, été passées sous silence. Jusqu’aux déclarations de François Hollande qui, dans le livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, reconnaît avoir donné son aval à au moins quatre homicides ciblés.
Qui sont les personnes ciblées ?
Les militaires les appellent des « High Value Targets » ou des « High Value Individuals » : des cibles à haute valeur. Il peut s’agir de chefs terroristes ou de personnes jugées « ennemies de la France », y compris des Français partis combattre aux côtés de Daesh. D’après Le Monde, au moins huit Français auraient été abattus en Irak et en Syrie dans le cadre de ces « exécutions ciblées ». Alain Rodier, directeur de recherche au sein du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), est plus sceptique : « On parle de Français visés par des frappes aériennes, mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’on va choisir monsieur Untel pour le viser. En revanche, quand on frappe un endroit, qu’il y ait des Français en dessous ou pas, les bombes ne choisissent pas… »
Comment l’ordre de tuer est-il donné ?
Dans son enquête, Vincent Nouzille rappelle que les états-majors « démentent toute identification préalable des personnes visées ». Mais d’après les propres mots de François Hollande, rapportés dans Un président ne devrait pas dire ça… de Davet et Lhomme, des listes de noms circulent : « L’armée, la DGSE ont une liste de gens dont on peut penser qu’ils ont été responsables de prises d’otages ou d’actes contre nos intérêts. On m’a interrogé. J’ai dit : “Si vous les appréhendez, bien sûr…” », a déclaré le président de la République.
(…) 20minutes.fr

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