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Une étude californienne montre que lorsque ses opinions politiques sont remises en question, le cerveau déclenche une réaction de résistance, de défense, comme s’il s’agissait d’une croyance religieuse.

[…] une étude de l’Institut du cerveau et créativité de l’université de Californie du Sud (Los Angeles) publiée dans Nature, l’affirme : le cerveau s’accroche à ses croyances politiques contre vents et marées ! […] “Nous pensons que les croyances politiques sont liées à l’identité”, commente Jonas Kaplan, auteur principale de l’étude, professeur adjoint de recherche de psychologie à l’Institut de cerveau et de créativité. Cette explication, ils l’ont trouvée dans les images cérébrales. Lorsque le volontaire lit un argument politique contraire à son opinion, cela génère chez lui l’activation de ce qu’on appelle le « réseau cérébral du mode par défaut » – qui comprend entre autres le précunéus, le cortex cingulaire postérieur et le cortex medium préfrontal – un réseau impliqué dans l’introspection, l’identité et le soi. […]

Lorsqu’on entend un argument qui va à l’encontre de ses croyances politiques, un véritable système de riposte cérébral se met en place. Les chercheurs ont, en effet, révélé l’activation de structures comme l’amygdale cérébrale (impliqué dans la peur face à la menace), le cortex insulaire et d’autres structures liées à la régulation des émotions. La mémoire aussi est activée, à la recherche de la contre-attaque.

Au final, “les croyances politiques sont comme les croyances religieuses, dans le sens où elles font toutes deux parties de qui vous êtes et importantes pour le cercle social auquel vous appartenez”, souligne Jonas Kaplan. “Pour envisager un autre point de vue, vous devriez envisager une autre version de vous-même.” Très difficile donc. De quoi expliquer peut-être pourquoi les militants pour un parti demeurent souvent aveugles et sourds aux arguments des autres bords. […]

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