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La psychologie, en tant que discipline universitaire, a été largement développée en Amérique du Nord et en Europe. D’aucuns considèrent qu’elle nous permet de comprendre ce qui motive nos comportements et nos processus mentaux, que l’on a longtemps considérés comme universels. Mais au cours des dernières décennies, certains chercheurs ont commencé à remettre en question cette approche, faisant valoir que de nombreux phénomènes psychologiques sont façonnés par la culture dans laquelle nous vivons.

Bien sûr, les humains, où qu’ils vivent, sont très semblables – après tout, nous partageons la même physiologie et éprouvons les mêmes besoins, qu’il s’agisse d’alimentation, de sécurité ou de sexualité. Quelle influence la culture peut-elle bien avoir sur les aspects fondamentaux de notre psychisme, tels que la perception, la cognition et la personnalité ?

Les chercheurs en psychologie, à travers leurs expériences, étudient généralement le comportement d’un petit groupe de personnes, en partant du principe qu’il peut être généralisé à l’ensemble de la population humaine. Si l’on considère que la population est homogène, de telles inférences peuvent en effet être faites à partir d’un échantillon aléatoire.

Cependant, ce n’est pas le cas. Depuis longtemps, les chercheurs en psychologie mènent leurs études en expérimentant, la plupart du temps, sur des groupes composés d’étudiants de premier cycle, tout simplement parce qu’ils sont une ressource proche et disponible. Plus spectaculaire encore, plus de 90 % de ceux qui participent à des expériences en psychologie viennent de pays occidentaux, éduqués, industrialisés, riches et démocratiques. Il est évident que ces pays ne représentent pas un échantillon aléatoire ni représentatif de la population humaine.  (…)

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